Guinea Cholera Factsheet
APERÇU DU CHOLÉRA
Le choléra est apparu pour la première fois en Guinée en 1970. Depuis 1990, des épidémies importantes ont été déclarées en 1994, 1995, 2005-2007 et 2012. La tendance générale montre une diminution annuelle du nombre de cas (Fig. 1). Entre 2003 et 2017, la surveillance épidémiologique a enregistré 20 900 cas avec 798 décès (taux de létalité ≈ 3,8 %)1. La majorité des cas choléra (85 %) sont notifiés dans les régions côtières à Boké, Kindia et la capitale Conakry1 (Tab. 1). Des épidémies de choléra transfrontalières sont observées entre la Guinée, la Sierra Leone et la Guinée Bissau.
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RECOMMANDATIONS STRATEGIQUES
Les épidémies ont démarré en général sur le littoral (préfectures de Boké, Boffa, Forécariah et Conakry) dans les communautés de pêcheurs où les mouvements de population entre la Guinée et la Sierra Leone sont fréquents4,5 (Tab. II). Cela souligne l’importance de la mise en place d’un système d’alerte précoce transfrontalier, dans les districts côtiers le long du golfe de Guinée, au travers du suivi des déplacements des pêcheurs4,5.
Dans les préfectures régulièrement affectées, les plans de préparation et de réponse devraient inclure (1) le renforcement des systèmes de détection précoce et de réponse rapide dont la surveillance à base communautaire et les alertes transfrontalières; (2) la mise en place de mécanismes de coordination intersectoriels et transfrontaliers; (3) le renforcement des capacités sur la gestion des épidémies; (4) le pré-positionnement ciblé d’intrants et (5) la préparation de plans et de messages de communication. Les programmes durables d’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène doivent être menés en priorité dans les hotspots de Type 1 (Tab. II et Fig. 5).
En 2012, le géo-référencement des domiciles des patients à Conakry a permis de d’orienter les interventions dans les regroupements de cas4. Une étude conduite par l’UNICEF en 2016 dans les préfectures de Type 1 propose deux plans d’action, permettant de réduire les risques liés au choléra en Guinée pour la zone littorale principalement dans les campements de pêcheurs et dans les zones situées sur les axes routiers, principalement au niveau de marchés et des gares routières. Les propositions s’attachent à améliorer l’accès à l’eau potable, aux latrines et à un assainissement amélioré, et assurer l’accès à des campagnes de promotion de l’hygiène. Le montant des investissements prioritaires est de 2 730 000 € pour la zone littorale et 1 770 000 € pour la zone axe routier sur trois ans.8,9
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